La présence normande à Mahdia de 1148 à 1160

Publié le par Sylvie VERNY

Sylvie VERNY s'interesse à l'histoire de Mahdia. C'est aussi une amie de l'Association FAPM.

Nous publions l'introduction et la conclusion de son étude sur la présence normande à Mahdia de 1148 à 1160.

( texte intégral disponible auprès de l'auteur )

Le contenu de son cette étude n'engage que son auteur.

TEXTE SUIT :

 

 

 

 

 

 

                                     SYLVIE BOURGOUIN - VERNY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

            

 

 

    LA PRESENCE NORMANDE A MAHDIYYA DE 1148 A 1160

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                           

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

                                     INTRODUCTION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         Deux femmes accompagneraient - elles la conquête normande de Mahdiyya ?  Marie, la mère de Jésus et la Reine Aliénor d’Aquitaine, épouse du roi de France Louis VII puis en 1154 de Henri II, roi d’Angleterre poussèrent les chevaliers normands hors des limites de leurs seigneuries. Suger et Bernard de Fontaines, Saint - Bernard, théorisent la conquête et dirigent les Normands.

 

 

 

 

 

         Mahdiyya, la douce et belle méditerranéenne, la ville et la mer, capitale et calme, le plat pays et le commerce attirent les chevaliers installés en Sicile depuis près d’un siècle pour assouvir leur volonté de conquête et répondre à l’esprit de croisade qui les meut.

 

 

 

 

 

Le 1er mars 1146, le pape Eugène III émet une bulle pour défendre le royaume franc de Jérusalem. Saint - Bernard prêche et lance la croisade à Vézelay devant le roi Louis VII. Mais malgré deux années de préparation, la deuxième croisade échoue, arrêtée par les Turcs avant l’arrivée en Terre sainte.

 

 

Toutefois, si Saint - Bernard ne put gagner le combat militaire en alliant les églises chrétiennes contre les Sarrasins, il prêcha en tant qu’abbé du couvent cistercien de Clairvaux  l’Eloge de la nouvelle milice où la plus haute autorité spirituelle de l’Occident exalte la mission des « nouveaux chevaliers ». Souhaitant arrêter les guerres privées, les tournois déclenchés pour les profits, Saint - Bernard, au nom de Marie, défia les chevaliers des cours princières en les mettant aussi sur les chemins, puis les routes de la prédication. Par l’intermédiaire de Cîteaux, sous l’égide aussi de la Reine Aliénor d’Aquitaine, le christianisme évolue vers des valeurs féminines. La femme est exaltée dans les cours chevaleresques par le biais de l’amour courtois. La France de 1148 redécouvre l’amour, l’amour courtois en même temps que l’amour de Marie. Dans l’idéal médiéval, les chevaliers du Temple, le nouvel ordre religieux voulu par Bernard, une congrégation de guerriers devenus moines mais sans cesser d’être chevaliers tournaient leurs armes contre les ennemis du Christ et leur amour vers Notre - Dame.

 

 

 

 

 

La conquête normande à Mahdiyya s’inscrit dans ce prêche et fut tout à la fois une aventure, un acte de mercenaires, un fait d’armes des ordres religieux militaires. Certes, les Normands furent avant tout des conquérants, des combattants à cheval mais ils surent être aussi des bâtisseurs, des organisateurs, des éducateurs imprégnant de leur présence une empreinte éternelle. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet important sujet historiographique permet la comparaison des Histoires, des écoles historiques, occidentales, anglo - saxonnes et orientales (la conquête normande vue par les historiens occidentaux et par les historiens orientaux, l’historiographie arabe médiévale et l’historiographie occidentale médiévale, la force et la justesse de l’Université de Cambridge reste un chemin ouvert face à l’Histoire et l’historicité  mais la conquête normande à Mahdiyya reste malgré tout mal connue dans sa globalité historiale, fragmentée, parcellaire, non - traduite ou appréhendée brièvement, succinctement même pour le déroulé de cette conquête et du siège de ces douze années (1148 - 1160), essentiellement urbaine, la connaissance de l’arrière - pays restant délaissée. Temps court, histoire brève en effet, liminaire et secondaire mais histoire millénaire, presque proche et actuelle où le temps passé expose le présent (nous vivons dans les vestiges) et le temps présent explique le passé. Passé et présent seraient une passerelle, un pont, un incessant retour, un éternel passé ou un présent intemporel où la présence normande serait encore vivante, vue et visible, touchée, sensible, montrée sans même la vérification expérimentale, scientifique de l’archéologie médiévale. Les étoles se profilent et se prolongent dans les ateliers, les textiles des nappes s’étalent et les pâtisseries soulagent les hauts - le - cœur au thé de cinq heures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Certes, l’historiographie de 1148 à nos jours ; soit huit siècles et demi, évolue, l’immobilisme n’est pas de mise, mais l’évolution scientifique, technologique, les symboles, les thématiques, les rites économistes, les méthodes de recherche, de prospective et d’analyse est - elle aussi importante que l’analyse stricto - sensu des langues, des typonimies, des structures juridiques, architecturales et urbaines, cadastrales, géographiques et cartographiques, religieuses, des stèles funéraires, des arts par exemple encore en place ? L’art arabo - normand, les églises, les fresques, les mosaïques transcendent l’espace, le marché de Mahdiyya devant la Grande Mosquée laisse une trace, survivance et permanence des Normands dans la ville. Les traces d’un savoir - vivre et d’une éducation sentimentale tout à la fois surgissement de la modernité et permanence et présence d’une société peu mobile. L’amour courtois était - il un amour commerçant ?

 

 

 

 

 

Une conquête brève de douze ans laissa cependant l’empreinte du choix d’un ordre, des hommes et des choses, d’une éducation, d’une façon d’être, d’aimer, de s’habiller, de manger, de mourir, d’enterrer, d’une quotidienneté. Le nom du lieu - dit de Médine, près de Bourneville dans l’Eure atteste - t - il d’une présence musulmane, quels furent les rites funéraires des normands à Mahdiyya ? Nous aimions ensemble, nous mourions ensemble. La présence normande se découvre - t - elle encore dans la transcription des stèles funéraires musulmanes dans le cimetière de  Mahdiyya ? Quel fut le culte des dieux, des offrandes, des rites funéraires ? Peut - on envisager une histoire comparée des études des cimetières ? Que sont devenus les enfants croisés des mahdoises musulmanes et des normands, les poulains ? La philosophie médiévale face à la mort, philosophie occidentale chrétienne et philosophie arabe musulmane révèle encore la présence normande à Mahdiyya, l’espace marin laisse au repos nos âmes communes. 

 

 

 

 

 

1148 - 1160, les douze ans de conquête, chiffre symbolique, chiffre biblique des apôtres, de la Cène sans Judas, des douze fils de Tancrède de Hauteville - la - Guichard, petits seigneurs à l’origine de la conquête italienne, reste une injonction, un temps court certes et long tout à la fois lorsqu’il s’agit de combat, fil directeur du choix historique du nombre, de la chronologie, du déroulé linéaire des années, d’une symbolique. Les Normands gardaient - ils comme les croisés l’espoir naïf d’imposer la chrétienté après la prophétie de Mahomet ? Ces douze ans de conquête seraient l’attestation de leur volonté divine, de leur prédication.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour suivre la conquête normande à Mahdiyya de 1148 à 1160, il faut dans un premier temps connaître la nature et les motivations des chevaliers normands. Comment s’effectua le déroulement des opérations ? Quelle fut l’organisation administrative et fiscale de la conquête pendant ces douze années ? Cependant, la question centrale de la présence normande à Mahdiyya reste celle du blé, de son commerce, de son acheminement qui permit par l’établissement des intermédiaires marchands de s’implanter dans le Sahel avant la conquête, de son approvisionnement et de sa pénurie pendant le siège générant affaiblissement et famine.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                               CONCLUSION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                 L’analyse de la présence normande à Mahdiyya de 1148 à 1160 permet d’apporter des éléments de réponse historique, historiographique et épistémologique mais surtout ouvre de grandes perspectives de recherche en ces domaines respectifs. Elle laisse de  larges pans ouverts sur la nature et le nombre des chevaliers normands, sur la place des femmes, sur la situation et l’évolution de la ville, sur la gestion des faubourgs et de l’arrière - pays, sur l’acmé de cette ancienne capitale et sur son déclin. La colonisation normande est - elle la cause du déclin de cette ville et surtout du formidable affaiblissement de la présence chrétienne millénaire ? Comment se sont opérés les conversions entre musulmans et chrétiens car les différences de race, de langue, de culture et de religion étaient moins accusées. Les Africains du Nord devaient être assez peu différents des Siciliens. Les grands centres étaient cosmopolites comme toutes les villes méditerranéennes mais les campagnes berbères. Où les chevaliers normands furent - ils enterrés ici, leurs femmes musulmanes, leurs enfants, les poulains, également ?

 

 

   

 

 

Les Normands n’ont pas vraiment bouleversé l’organisation interne de la ville de Mahdiyya avec sa grande rue droite, le « Samat al - balat » (platea marmorea), rue pavée encadrée de boutiques qui entre les palais et la grande mosquée constituait le lieu de glorification du pouvoir, même si la grande mosquée après la conquête servit de sanctuaire chrétien. Les Normands à Mahdiyya ont - ils maintenu les mudéjars à l’intérieur des enceintes urbaines ou les ont - ils expulsés extra - muros ?

 

 

 

 

 

Les conquérants ont plutôt renforcé la fortification des chefs - lieux « d’iqlim » dont ils ont fait des bourgs castraux en y construisant une forteresse, mais ils n’ont pratiquement pas érigé de fortifications isolées qui auraient pu constituer de nouveaux pôles auxquels se seraient rattachés des habitats paysans. Au contraire, le village ouvert (« qarya ») a subsisté sous l’appellation de « casal » avec l’exploitation des terres de plaine et la perception des revenus fiscaux. Les chrétiens ont imposé une organisation de l’espace  proche de celle des musulmans. Les enceintes furent toujours présentes, condition et sécurité de la ville, les sites continuaient d’être occupés le « hisn » ou le chef - lieu « d’iqlim » musulmans et les bourgs castraux latins, la « qarya » musulmane et l’ « alqueria », « l’aldea » ou le « casal » latin.

 

 

 

 

 

Malgré tout, les Normands ne se superposaient pas aux structures d’occupation du sol de type musulman, même s’ils ont réoccupé des sites, ils ont souvent érigé un véritable château, avec donjon ; les villages ne dépendent plus d’une communauté, responsable de ses fortifications - refuges (« hisn ») mais d’un représentant du roi ou d’un seigneur qui siégeait dans une ville ou un bourg castral. Fidèle à l’éthique du roi Roger II, les latins s’adaptèrent à une nouvelle situation.

 

 

 

 

 

Toutefois, si la présence normande urbaine, citadine, économique, commerçante s’établissait, le contrôle des faubourgs et de l’arrière - pays mahdois restait ignoré. L’Islam semblait être une religion à l’organisation urbaine. La domination de l’Islam se traduisit donc par une multiplication du nombre des villes ou par un indéniable accroissement d’anciennes cités. L’importance prise par les villes dans le monde musulman médiéval devait donc tenir, de manière plus générale, à l’opposition qui existait alors entre les raffinements de la vie citadine et l’isolement auquel se trouvait réduits les habitants des steppes et campagnes, dépourvus de moyens comme de sécurité, toujours prêts néanmoins à venir semer le trouble dans les cités opulentes. Néanmoins, le contrôle des campagnes fut assuré à travers un tissu d’habitats fortifiés que les Normands ont semble - t - il quelque peu délaissé. Les châteaux les plus déterminants sont les « husuns » ou châteaux de zone rurale. L’édifice est souvent isolé, installé en zone montagneuse, souvent difficile d’accès, à l’écart des voies de communication ; les habitats paysans les plus proches (« alquerias ») sont parfois à deux kilomètres du château. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le roi de Sicile apparut comme un précurseur. Il fut le premier souverain d’Occident à affirmer sa présence en Afrique après la conquête islamique. La côte barbaresque lui permettait de profiter pleinement des avantages stratégiques et mercantiles que lui conférait sa toute - puissance en Sicile, en Calabre et en Terre d’Otrante.

 

 

 

 

 

Aux activités agricoles s’ajoutaient un artisanat spécialisé : ateliers d’incrustation, de mosaïque ou de ciselure, sculpteurs sur porphyre ou sur ivoire, taille des pierres dures, manufactures de soieries.

 

 

 

 

 

Cependant, le territoire de la ville médiévale ne rompt pas avec le système seigneurial. Les Normands ont organisé le royaume sur le modèle féodal avec des fiefs vassaux de petite taille pour éviter des feudataires trop puissants. Il est le plus souvent aux mains de plusieurs seigneurs laïcs ou ecclésiastiques qui y exercent les droits fonciers et banaux. Ces seigneurs sont attentifs au développement des cens, des tonlieux, des dîmes (la « zakât » propriété collective de « l’umma »,), le « kharâdj » (sorte de loyer versé à « l’umma », impôt foncier supérieur à la « zakât »), c’est - à - dire aux taxes sur les péages et à l’exercice des droits de justice.

 

 

Des taxes s’exerçaient aussi sur les terres de « qata’i », terres sans détenteur au lendemain de la conquête et les waqf, fondations pieuses qui aboutissaient à la formation de biens de mainmorte.

 

 

 

 

 

Cependant, même si l’administration normande confiée à cinq officiers (un premier ministre, un protonotaire, un sénéchal, un chancelier et un chambrier) semblait moderne à son époque et servait de modèles à de nombreux états, la politique normande de raids et de pillages a eu des conséquences néfastes sur un pays déjà très affaibli. Le reflux normand accompagna le déclin de Mahdiyya.

 

 

 

 

 

Toutefois, pendant ces douze années de conquête, musulmans et chrétiens vécurent ensemble. Le rythme et les modalités des conversions restent mal connus parce que les sources qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes ne s’intéressent dans ce domaine qu’aux personnages marquants jamais aux masses mais nous savons que le musulman converti était désormais exonéré en partie de la charge fiscale qui pesait sur lui et par ailleurs le non - musulman n’était plus assujetti, comme auparavant à la taxe globale. La démarche normande resta une volonté de conquête chrétienne mais il semble qu’elle resta un vœu pieu. 

 

 

L’Islam conservait ses rites. L’art funéraire fatimide était une transposition raffinée de la vie qu’avait connue le défunt. Pour la céramique, l’art fatimide se caractérisait par la combinaison de l’observation de la nature et de la stylisation, la vivacité et la liberté d’exécution Il se poursuivait jusque dans la mort et révélait la société qui l’avait engendré.

 

 

 

 

 

 

 

 

La monarchie italo - normande sut organiser cette œuvre de tolérance politique et religieuse où les peuples cohabitèrent. Le royaume normand, ce point avancé de l’Europe féodale fut pour les monarchies occidentales un modèle universellement admiré. La Martorana, église majestueuse où repose Georges d’Antioche, « l’émir des émirs », la cathédrale de Monreale, la merveilleuse Ville au Temple d’Or où se dressent les deux sarcophages de Guillaume Ier et Guillaume II et la grandiose cathédrale de Palerme qui abrite la dépouille de Roger II, restent les chefs - d’œuvres du génie bâtisseur normand.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JUILLET 2006

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans BONNES LECTURES

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
Bonjour je me prénomme nadia mère de 3 enfants. Je vivais à briouze avec mon mari, quand en 2018 il <br /> <br /> décida d'aller en voyage d'affaire à Bresil , où il tomba sur le charme d'une jeune vénézuélienne et ne <br /> <br /> semblait même plus rentrer. Ces appels devenaient rares et il décrochait quelquefois seulement et après du <br /> <br /> tout plus quand je l'appelais. En février 2019, il décrocha une fois et m'interdit même de le déranger. <br /> <br /> Toutes les tentatives pour l'amener à la raison sont soldée par l'insuccès. Nos deux parents les proches <br /> <br /> amis ont essayés en vain. Par un calme après midi du 17 février 2019, alors que je parcourais les annonce <br /> <br /> d'un site d'ésotérisme, je tombais sur l'annonce d'un grand marabout du nom ZOKLI que j'essayai toute <br /> <br /> désespérée et avec peu de foi car j'avais eu a contacter 3 marabouts ici en France sans résultât. Le grand <br /> <br /> maître ZOKLI promettait un retour au ménage en au plus 7 jours . Au premier il me demande d’espérer un <br /> <br /> appel avant 72 heures de mon homme, ce qui se réalisait 48 heures après. Je l'informais du résultat et il <br /> <br /> poursuivait ses rituels.Grande fut ma surprise quand mon mari m’appela de nouveau 4 jours après pour <br /> <br /> m'annoncer son retour dans 03 jours. Je ne croyais vraiment pas, mais étonnée j'étais de le voire à <br /> <br /> l'aéroport à l'heure et au jour dits. Depuis son arrivée tout était revenu dans l'ordre. c'est après <br /> <br /> l'arrivé de mon homme que je décidai de le récompenser pour le service rendu car a vrai dire j'ai pas du <br /> <br /> tout confiance en ces retour mais cet homme m'a montré le contraire.il intervient dans les domaines <br /> <br /> suivants<br /> <br /> Retour de l'être aimé<br /> Retour d'affection en 7jours<br /> réussir vos affaires , agrandir votre entreprises et trouver de bon marché et partenaires<br /> Devenir star<br /> Gagner aux jeux de hasard<br /> Avoir la promotion au travail<br /> Envoûtements<br /> Affaire, crise conjugale<br /> Dés-envoûtement<br /> Protection contre les esprits maléfices<br /> Protection contre les mauvais sorts<br /> Chance au boulot évolution de poste au boulot<br /> Chance en amour<br /> La puissance sexuelle.<br /> agrandir son pénis <br /> Abandon de la cigarette et de l'alcool<br /> <br /> voici son adresse mail : maitrezokli@hotmail.com vous pouvez l'appeler directement ou l 'Ecrire sur <br /> <br /> whatsapp au 00229 61 79 46 97
Répondre